Rénovation énergétique en copropriété : quelle efficacité ?

EnerJ-meeting a rassemblé, le 6 février 2020, des décideurs et donneurs d’ordre, instances publiques, prescripteurs dans la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre du bâtiment, industriels référents, start-up pour des conférences et des retours d’expériences sur le thème de la rénovation énergétique du Bâtiment.
Dans ce cadre, une conférence a été dédiée à la rénovation énergétique en copropriété.

Rénovation énergétique des copropriétés – Résultats d’études

Le sujet de la rénovation en copropriété est important.
Rien que pour la Métropole du Grand Paris, 100 000 copropriétés devront lancer des projets de rénovation énergétique.

Pour celles qui ont engagés des travaux :
– quels sont les progrès effectivement obtenus ?
– les travaux sont-ils bien réalisés ?
– les performances attendues sont-elles atteintes ?
Cette conférence a présenté les résultats d’une étude réalisée sur 2 ans d’analyse de toutes les sources de consommation d’énergie de huit copropriétés.
Etude qui concerne les 5 usages réglementaires ( calculs réglementaires thermiques lors des audits mais également l’électricité des parties individuelles et privatives.)

 

L’objectif

Comparer les calculs théoriques avec la réalité de la rénovation
–> comprendre les écarts par rapports aux prévisions de résultats attendus en termes de performance et d’efficacité énergétique pour chaque copropriété.

 

La méthode

L’ensemble des flux de chaque copropriété a été mesuré par pose de capteurs
– dans les parties communes,
– sur l’ensemble des compteurs électriques, -sur le nombre de calories qui sort des chaufferies,
– sur ce qui part en chauffage et en eau chaude sanitaire,
– sur le fonctionnement des pompes,
– l’éclairage, les débits de ventilation, l’hygrométrie,
– la température dans un certain nombre de logements.

 

Le constat

Des travaux de rénovation énergétique calés au minimum (obtenir les aides financières)

Dans cette étude, les travaux, préconisés et mis en œuvre par les copropriétés n’étaient pas orientés sur des critères de performances très élevés,

Pour la majorité des cas, les préconisations de travaux s’arrêtent au seuil qui déclenche les aides financières comme
– le crédit d’impôt,
– les certificats d’économies d’énergie CEE,
– les subventions des collectivités territoriales.

Lorsque ce seuil minimum est atteint, peu de copropriétaires ont eu envie de rajouter de l’épaisseur, d’avoir des matériaux plus durables, ou thermiquement plus efficaces.

Or, les travaux terminés, rien ne sera décidé pendant un certain nombre d’années si ce n’est plusieurs dizaines d’années.

Or, une démarche de rénovation énergétique devrait chercher à atteindre la performance la plus élevée possible.

 

Une température moyenne relevée supérieure aux préconisations

Une moyenne de 22°C en période de chauffe l’hiver a été relevée pour le chauffage.
Chaque degré supplémentaire coûte de 8 à 10% de consommation en plus,

Or une température moyenne de 19°C = 25% d’économies d’énergie, c’est-à-dire des niveaux recommandés pour le BBC rénovation.
Théoriquement le bâtiment est correct, mais l’usage en matière de chauffage minimise l’apport acquis par l’isolation et la rénovation, pour une partie.

A NOTER
l’impossibilité pour les occupants de certaines copropriétés de réguler la température avec des robinets thermostatiques.

 

Le poste Eau Chaude Sanitaire peu pris en compte

Le poste ECS n’est pas suffisamment traité en rénovation énergétique, on parle de confort thermique en hiver, de chauffage, on parle assez peu d’eau chaude.

Pourtant les déperditions constatées dans les systèmes de distribution sont considérables.
Pour 25% de l’énergie qui est utilisée pour chauffer l’eau qui sera distribuée, il y a 75% d’énergie qui est dissipée dans les réseaux de distribution.

Pour le confort d’été il est constaté des dépassements à des températures extrêmes qui sont importants.

Des résultats et une analyse qui posent questions

 

Il est important de pouvoir mesurer avant et après rénovation
afin d’ améliorer les différents éléments de la chaine de production et de consommation d’énergie.

Il est indispensable de bien analyser chaque élément des projets de rénovation, et de calibrer précisement les équipements installés en chaufferie pour garantir du confort et une consommation raisonnable.
Et le retour sur Investissement ?
Il ne faut pas seulement réfléchir en temps de retour sur investissement, ou même en temps de retour énergétique, mais également en temps de retour écologique en particulier en temps de retour sur les gaz à effet de serre en favorisant le recours aux énergies renouvelables.

Les temps de retour sur investissement doivent-ils nécessairement être le critère n°1 pour le déclenchement des projets de rénovation, ou pour le choix des solutions techniques ?

 

Vous gérez une copropriété, un parc de logement et vous souhaitez gagner en efficacité et en performance ?

Parce que nos audits énergétiques copropriétés prennent en compte les coûts d’entretien et de maintenance … vos travaux de rénovation thermique ne seront pas synonymes de surcoûts de charge.

Source : XPAIR « Rénovation en copropriété, retours sur deux ans d’instrumentation » par Benjamin ROUGEYROLES / Chargé de l’observatoire de la rénovation énergétique en copropriété sur la Métropole du Grand Paris – Agence Parisienne du Climat

Publié le 10 mai 2020

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