La RT 2012 est la norme thermique qui a encadré la construction neuve du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2021. Au 1er janvier 2022, elle a été remplacée par la norme environnementale 2020.
Consultez notre guide RE 2020 pour tout savoir de la norme actuellement en vigueur.
Construire en béton cellulaire était une solution monomur efficace pour répondre aux exigences de la réglementation thermique RT 2012.
Le béton cellulaire est composé de sable, de chaux et de ciment mélangés avec de l’eau. Sous l’effet d’une poudre d’aluminium, il forme une pâte qui gonfle et crée alors de nombreuses cellules emprisonnant l’air. C’est ce procédé qui donne le nom de cellulaire au matériau.
Le béton cellulaire pouvait être utilisé dans le cadre d’une construction RT 2012 du fait de ses qualités en matière d’isolation thermique, de confort d’été, d’étanchéité à l’air et de ponts thermiques.
Le béton cellulaire est une vraie solution monomur pour la construction, qui assure à la fois le rôle de matériau porteur et celui d’isolant. Mais qu’est-ce que le monomur ? En construction monomur, c’est le matériau porteur qui, en plus d’apporter la solidité du bâti, joue le rôle d’isolant.
Un matériau porteur comme le béton cellulaire offre un bon traitement des ponts thermiques et permet de réduire voire parfois de supprimer le doublage intérieur.
On gagne ainsi en surface habitable et en performance.
Le béton cellulaire n’a pas le pouvoir isolant le plus performant par rapport aux isolants traditionnels mais il compense cette faiblesse relative par la forte épaisseur mise en œuvre.
Il fait partie des matériaux de construction porteurs isolants compatibles avec la très haute performance énergétique, ce qui permet d’obtenir des valeurs de résistance thermique R des murs compétitifs.
Par ailleurs, avec cette solution monomur, on se passe de la contrainte d’une isolation complémentaire coûteuse.
Le béton cellulaire n’est pas en lui-même étanche à l’air en raison de sa structure alvéolaire. Les murs en béton cellulaire se parent donc d’un enduit extérieur qui traite les questions de l’humidité et de la perméabilité à l’air tout en apportant l’esthétique voulue au parement.
En construction RT 2012, le traitement de la perméabilité à l’air était obligatoire. Il fallait respecter des seuils réglementaires validés par des tests d’étanchéité à l’air.
De ce point de vue, l’utilisation du matériau béton cellulaire était délicate et génèrait plus de risques concernant les fuites d’air et les courants d’air qu’un matériau plein (passage des réseaux dans le gros œuvre).
A noter que certains bétons cellulaires sont des blocs pleins à cellules fermées mis en œuvre avec des joints minces. On peut les percer ou les rainurer, ils restent étanches.
La bonne inertie thermique du béton cellulaire lui permet d’amortir les pics de températures extérieures.
S’il est nécessaire d’empêcher le froid d’entrer en hiver et la chaleur de sortir en été, il est important d’éviter la surchauffe. Il faut donc accumuler la chaleur dans les murs et la transmettre dans le temps vers l’intérieur.
Grâce à la combinaison de ce déphasage, à l’inertie thermique des blocs béton cellulaire et à ses qualités d’isolation, on obtient un confort d’été optimal. La température dans la maison reste toujours agréable et fraîche.
Le béton cellulaire présente l’avantage de traiter efficacement les ponts thermiques (ruptures dans l’isolation) par des liaisons adaptées entre les blocs du bâti.
En utilisant des blocs de béton cellulaire posés avec des joints minces, on construit un mur parfaitement homogène qui permet d’éviter et de corriger ce problème de ponts thermiques. C’est particulièrement efficace dans les nœuds constructifs comme la transition entre les fondations ou les dalles ou les planchers intermédiaires.
Pour obtenir une construction performante sur le plan thermique, la mise en œuvre du matériau béton cellulaire devait bénéficier de toute la rigueur décrite dans la norme NF DTU 20.1 « Ouvrages en maçonneries de petits éléments ».
Une concertation était indispensable entre tous les métiers intervenants en cours de chantier, que ce soit pour les travaux de gros œuvre ou les travaux de second œuvre et de finition, afin de prévenir tout défaut dans l’enveloppe et traiter d’éventuelles fuites d’air.
Pour bénéficier des meilleurs conseils, faites-vous accompagner par un bureau d’études thermiques.